Comment bien arroser sa pelouse – la bonne quantité, au bon moment

L’été est sans aucun doute la période la plus intense en matière d’entretien du jardin, en particulier pour la pelouse. En raison des températures élevées et de la faible quantité de précipitations, l’eau s’évapore plus vite qu’elle ne s’infiltre. Si vous n’intervenez pas et ne compensez pas la perte d’eau, votre belle pelouse verte deviendra rapidement une steppe sèche.

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Malheureusement, il n’y a pas de règles fixes sur la fréquence d’arrosage du gazon. L’équilibre hydraulique du sol dépend principalement de la météo, qui peut fortement varier d’année en année. Le premier avertissement vous indiquant qu’il est grand temps de sortir l’arroseur est l’avachissement des brins, qui prennent une teinte un peu bleuâtre. Si cet indicateur n’est pas assez précis pour vous, vous pouvez surveiller les prévisions météorologiques. Un mètre carré de pelouse a besoin de 15 à 20 litres d’eau dans la semaine. Si les précipitations sont bien en deçà et que les températures sont supérieures à 20°C, vous devez absolument arroser le gazon.

Bonne nouvelle : ce n’est absolument pas nécessaire d’arroser votre jardin tous les jours. Si vous apportez régulièrement suffisamment d’eau à votre gazon, un arrosage une ou deux fois par semaine, selon la nature du sol, est tout à fait suffisant.

• Les sols sableux sont plutôt perméables à l’eau. Vous devez les arroser environ deux fois par semaine. Comptez 10 à 15 litres d’eau par mètre carré à chaque arrosage.
• Les sols argileux ou durs ont besoin de plus de temps pour absorber l’eau, mais ils la stockent mieux. Il est suffisant de les arroser une fois par semaine, avec 15 à 20 litres d’eau par mètre carré.

Déterminer et tester la bonne quantité d’eau

Vous disposez de trois moyens de vérifier que votre gazon reçoit suffisamment d’eau :

• Test de la bêche : C’est la méthode la plus précise, car vous observez directement votre sol et n’avez pas besoin de vous fier aux valeurs d’un appareil de mesure. Arrosez votre gazon avec la quantité qui vous paraît suffisante, puis piquez le sol avec une bêche à un des bords de votre pelouse. La terre doit être humide au moins jusqu’à 15 cm de profondeur. Si ce n’est pas le cas, vous devez poursuivre l’arrosage. Notez le temps de fonctionnement de l’arroseur jusqu’à obtenir une humidité optimale et vous obtiendrez une valeur sur mesure que vous pourrez prendre pour référence à l’avenir.
• Pluviomètre : Une solution un peu plus coûteuse, sauf si vous possédez déjà l’appareil, consiste à placer un pluviomètre sur votre pelouse au moment de l’arrosage. Cet appareil vous indique précisément la quantité d’eau que votre gazon reçoit. Vous pouvez ainsi définir la durée d’arrosage optimale pour votre gazon en fonction des valeurs de référence citées plus haut.
• Compteur d’eau : La solution la plus coûteuse, mais également la plus élégante, est d’intégrer un compteur d’eau, également appelé débitmètre, au système d’arrosage. Avec les valeurs de référence, déterminez la quantité d’eau requise en fonction de la surface et de la nature du sol. Dès cette quantité atteinte, vous pouvez sans problème couper l’arroseur avec la tranquillité d’esprit de savoir que votre pelouse est suffisamment abreuvée. Si vous n’avez pas d’appareil, vous pouvez également mesurer manuellement la quantité d’eau qui sort du robinet en 10 secondes, par exemple. Cette valeur vous permet de calculer la durée d’arrosage requise pour atteindre la quantité d’eau requise.

Cas particulier : Arroser une pelouse fraîchement ensemencée

Les gazons fraîchement ensemencés ou les gazons en rouleau récemment posés ont des besoins particuliers en termes d’arrosage. Comme leurs racines ne sont pas encore très profondes, les graminées n’atteignent pas les réserves d’eau des couches profondes du sol. Elles dépendent donc de l’humidité proche de la surface. Toutefois, quand les températures sont élevées, elle s’évapore souvent rapidement. Les jeunes pelouses doivent donc être arrosées plus souvent pour pouvoir bien grandir. Vous devez maintenir une humidité constante pendant environ deux à trois semaines après le semis ou la pose. Dans ces conditions, les semences germent de manière optimale et les jeunes plantes ont tout ce dont elles ont besoin pour le développement de leurs racines et leur croissance. Il peut être judicieux pendant cette période d’arroser tous les jours votre gazon semé ou en rouleau, en particulier si les températures sont élevées. Pour que votre gazon fraîchement semé ne meurt pas tout de suite par manque d’eau, choisissez de semer au printemps ou en automne, où les températures modérées limitent l’évaporation de l’eau du sol.

Est-il possible de trop arroser un gazon ?

Jusqu’à présent, il était toujours question du manque d’eau qui abîme le gazon. Mais en fin de compte, un arrosage de la pelouse excessif est tout aussi dommageable. En effet, l’eau prend alors la place de l’air dans le sol et les racines ne peuvent plus respirer suffisamment. Le sol détrempé les fait pourrir et dans le pire des cas, c’est l’ensemble de la plante qui meurt. Si vous soupçonnez votre gazon d’avoir été trop arrosé, vous pouvez le vérifier en procédant au test de la bêche. Si la terre a une odeur d’eau croupie ou a même pris une couleur gris-bleu, vous devez absolument arrêter d’arroser votre gazon pendant quelque temps. Cependant, si vous vous tenez aux valeurs de référence, vous ne devriez pas avoir de problème. N’oubliez pas de comptabiliser la pluie dans vos prévisions d’arrosage. Les orages d’été apportent souvent de grandes quantités de précipitations en peu de temps. Dans ce cas, surveillez les prévisions météo et déterminez si votre gazon a vraiment besoin d’être arrosé en plus cette semaine-là.

Le moment idéal pour arroser le gazon est en théorie autour des quatre heures du matin. À cette heure, le sol est le plus frais et l’arrosage est le plus efficace. Un arrosage au milieu de la nuit est certainement possible si vous installez un système d’arrosage automatique ou si vous pouvez ouvrir l’eau avec un programmateur automatique. Si vous devez lancer votre arroseur manuellement, les premières heures du matin s’y prêtent aussi très bien. Vers six heures, il fait encore plutôt frais et l’eau se faufile sans encombre jusqu’aux racines. Si ce n’est vraiment pas possible pour vous d’arroser le matin, vous pouvez vous rabattre sur les heures tardives du soir. Cependant, comme la terre a été réchauffée par la chaleur de la journée, vous aurez davantage de perte par évaporation. Pour être vraiment sûr que les racines reçoivent suffisamment d’eau, nous vous recommandons de faire le test de la bêche si vous arrosez le soir.

• Arroseur oscillant : Ce type d’arroseur est particulièrement adapté pour les surfaces rectangulaires ou carrées. Ce modèle répartit l’eau avec l’aide de plusieurs gicleurs mobiles dont l’orientation peut généralement être réglée. L’arroseur oscillant couvre aisément un grand nombre de surfaces de pelouse de tailles différentes. L’inconvénient de ce modèle est qu’il ne peut être utilisé que sur des surfaces dégagées. Si vous avez beaucoup d’arbres ou de buissons sur votre pelouse, les arroseurs oscillants sont plutôt inappropriés.
• Arroseur rotatif : Comme l’angle de l’arroseur rotatif peut également être réglé, cet arroseur est aussi adapté pour des surfaces de tailles différentes. Comme l’eau est répartie de manière plutôt large sur le sol, les buissons et les arbres ne posent pas de problème. Toutefois, si vous devez arroser une surface très vaste, les arroseurs rotatifs ne sont souvent pas efficaces car les zones d’arrosage se recoupent fortement. Par ailleurs, ils doivent être fixés au sol, ce qui peut endommager la pelouse à cet endroit.

L’eau de pluie ou l’eau du puits ménagent votre porte-monnaie

Une formidable alternative à l’arrosage avec l’eau du robinet est la récupération et l’utilisation de l’eau de pluie. Celle-ci est généralement moins calcaire et est ainsi mieux supportée par les plantes. Par ailleurs, l’utilisation de l’eau de pluie réduit la facture de l’entretien de votre jardin. Comme les étés deviennent de plus en plus chauds et secs, on peut anticiper une augmentation des restrictions d’arrosage avec l’eau du robinet. Celles-ci sont décidées pendant les longues périodes de sécheresse pour éviter d’épuiser les réserves d’eau pour la population. L’installation d’un récupérateur d’eau de pluie est non seulement économique sur le long terme, elle représente également un investissement judicieux pour pouvoir maintenir votre pelouse verte les prochains étés. Si vous n’avez pas assez de surface de toiture ou de place pour un récupérateur d’eau de pluie, vous pouvez également vous aider de l’eau d’un puits. Dans les deux cas, le choix de la pompe à eau est décisif. Faites attention à avoir une performance suffisante en termes de pression d’eau et de débit pour ne pas avoir à faire de concession sur le confort au moment de l’arrosage.